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VENIR AU CABINET

Extrait des mouvements du cœur :

Le Grand acupuncteur est un artiste et un savant au cœur généreux. La Tradition l’a initié au mystère et il se tient devant la porte de toutes les merveilles. Sa main se dirige d’elle-même vers les « lieux » du corps où, dans le croisement des souffles, s’enracinent les Esprits. Habile et secourable, cette main est toute abandonnée à l’inspiration des Esprits qui se tiennent à demeure dans l’Acupuncteur. Sa science est monumentale, sa dextérité toute en souplesse, son toucher est d’un musicien aveugle, son cœur s’enlève d’un élan magnanime. Les mouvements de l’aiguille en reçoivent leur qualité.

Elle s’enfonce à la rencontre des souffles d’un patient dont on a reconnu la condition et la présentation immédiate. Ses essences sont, plus ou moins, désertées par les Esprits. Elles sont affectées par les déséquilibres du sang et du souffle. Par l’effet d’attaques externes, prolongées en atteinte internes, par une déficience de l’intime, ou par un accès, le réveil d’un mal rampant, des souffles, dits en excès ou en insuffisance, ont tendance à s’installer et à créer une situation pathologique. Mais tout n’est pas perdu.

L’Acupuncteur vous aidera à sortir, et par vous-même, de votre mal. Il vous assistera en allant « interroger le nid, questionner le souffle ». Il parviendra aux enracinements de la vie, là où, à tout instant, arrive « le vierge, le vivace ».

L’Acupuncteur, d’une main rendue acérée et précise par la tenue des aiguilles qu’il sélectionne comme un peintre choisit ses divers pinceaux, se laisse guider par ses propres Esprits. Il sollicite le Ciel/Terre aux nœuds où la vie naît de leurs influx croisés. Alors sont chassés les souffles pervers, dont toute l’ambition est de pervertir plus avant. Les souffles réguliers, orthodoxes, se laissent rameuter; les essences ébranlées et prêtes à quitter se ressaisissent. Les Esprits qui s’en étaient allés retournent.

Le patient oublie qu’il a été malade. Il baigne maintenant dans la douce chaleur et la lumière. La vivacité jaillit et elle s’épanche. L’homme redevenu sain a le visage détendu, les traits reposés, la mine réjouie; la démarche est alerte, le geste est prompt mais sait se retenir; l’esprit est rapide et composé, le propos est censé et ouvert, la volonté prête à tout. Par la radiance de ses Esprits est rendue manifeste la rénovation d’un vivant. »

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